Alors que l’on évoque l’ère des années 1920, immédiatement surgissent à l’esprit images de fêtes somptueuses et de costumes élégants capturés dans les films et les photographies d’époque. La décennie, surnommée les « Années folles », est réputée pour son glamour débridé et son audace stylistique. Pourtant, derrière le mythe du dandy impeccable se cache une réalité vestimentaire plus nuancée et diversifiée. Bien loin des clichés parfois galvaudés, comprendre ce que les hommes portaient réellement durant cette période, c’est plonger au cœur d’une révolution socioculturelle où la mode masculine affirme son identité entre tradition et modernité.
Cette décennie voit s’émanciper le vestiaire masculin, influencé à la fois par la fin de la Première Guerre mondiale, l’essor technologique, et les nouveaux modes de vie urbains. Le costume, jadis symbole de rigueur austère, se décline désormais avec des coupes plus ajustées et des détails inattendus. Par ailleurs, l’usage du chapeau n’est pas un simple accessoire mais un élément incontournable affirmant le statut et la personnalité de chaque homme. Pourtant, la mode des années 20 ne se limite pas à un uniforme standard : elle révèle une palette riche entre le costume formel, le sportswear naissant, et la variété des accessoires.
Entre sobriété et éclat, entre codes rigides et libertés nouvelles, quel était véritablement le vestiaire quotidien des hommes dans les années 1920 ? Explorons ensemble cette décennie charnière de l’histoire du style masculin, avec ses incontournables, ses tendances inattendues et ses multiples influences qui continuent de nourrir l’inspiration contemporaine.
Les indispensables chapeaux des années 1920 : élégance et diversité pour toutes les occasions
Dans les années 1920, le chapeau ne se portait pas par simple tradition, mais constituait une véritable déclaration de style. Presque tous les hommes en portaient, quel que soit leur milieu social ou leur activité. Cette décennie marque d’ailleurs l’apogée des couvre-chefs, témoignant des influences anglaises et américaines mêlées dans la mode masculine.
Le fedora s’impose rapidement comme le must-have. Contrairement à son image formelle contemporaine, ce chapeau possédait alors un feutre souple, un bord légèrement replié (snap brim) et une forme malléable. L’homme pouvait ainsi personnaliser son fedora, le rendant unique par la façon dont il pliait sa calotte. Un véritable accessoire d’expression individuelle, le fedora présentait des bords plus étroits et une hauteur de crown plus prononcée que ceux des modèles modernes.
Au rayon des modèles plus décontractés, la casquette plate — souvent appelée flat cap — et la casquette newsboy représentaient le choix privilégié des classes populaires et des jeunes urbains. Le style flat cap se distinguait par une forme ronde et plate, souvent réalisée en tweed ou en laine, avec un large éventail de motifs allant du prince de Galles au pied-de-poule. La casquette newsboy, plus structurée, avec un dessus volumineux et une visière courte, connut elle aussi un large succès, en particulier chez les travailleurs et les postiers, ce qui souligne son lien étroit avec la vie quotidienne réelle. Ces casquettes sont très différentes des interprétations modernes popularisées par la série « Peaky Blinders », où l’esthétique est fortement stylisée.
Pour l’été, le canotier ou straw boater, à la calotte plate et rigide ornée d’un ruban souvent coloré, était le roi des accessoires estivaux. Accompagnant les enterrements de vie de garçon, les sorties en vélo, ou les vacances balnéaires, il symbolisait un mode de vie hédoniste et élégant. Très en vogue dans les pays anglo-saxons, il ancrera son rôle d’icône intemporelle.
- Fedora : chapeau polyvalent, malléable, bord snap, personnalisé.
- Casquette plate (flat cap) : ronde, plate et décontractée, souvent en tweed.
- Casquette newsboy : forme volumineuse, préférée des classes populaires.
- Canotier (straw boater) : couvre-chef d’été, rigide et décoré d’un ruban.
- Chapeau melon et haut-de-forme : vestiges encore portés par certaines élites.
Type de chapeau | Matériau | Usage principal | Classe sociale privilégiée |
---|---|---|---|
Fedora | Feutre souple | Quotidien, casual chic | Large spectre |
Casquette plate (flat cap) | Tweed, laine, coton | Travail, ville | Classes populaires |
Casquette newsboy | Tweeds et laine | Travail urbain | Classe ouvrière |
Canotier (straw boater) | Paille | Été, loisirs | Classes moyennes à supérieures |
Chapeau melon & Haut-de-forme | Feutre, soie | Occasions formelles | Élite & aristocratie |

En somme, dans cette décennie marquée par la volonté de liberté et de renouveau, le chapeau masculin se réinvente tout en restant un incontournable. Il incarne parfaitement cette tension entre continuité et innovation, ce qui en fait un symbole fort d’élégance accessible. Pour aller plus loin dans l’exploration d’un style inspiré des années 1920, découvrez aussi comment les secrets d’élégance de la série Peaky Blinders capturent cette époque avec justesse.
Les costumes masculins dans les années 1920 : évolution des coupes et tissus
Les années 1920 marquent une étape clé dans l’évolution du costume masculin, véritable fondation du vestiaire d’un gentleman de l’époque. La mode masculine se détache des rigidités de l’ère victorienne, pour s’orienter vers des silhouettes plus ajustées et une palette de matériaux plus variée.
L’élaboration des costumes reflète une transformation structurelle notable. Les vestes sont désormais taillées de manière plus proche du corps, en particulier afin d’accentuer une taille plus marquée, contrastant avec les modèles amples d’avant-guerre. Les revers s’élargissent progressivement sur la décennie, conférant davantage d’ampleur et de caractère aux pièces. Entre le trois-pièces traditionnel et le costume séparé, les créateurs telle que Lanvin ou Dior ont contribué à façonner ces coupes tout en maintenant un équilibre entre confort et formalisme.
Un point crucial réside dans le choix des tissus : la laine, encore prédominante, présente des textures plus épaisses et une certaine lourdeur, loin des étoffes fluides que l’industrie textile actuelle offre. Le tweed, quant à lui, s’impose comme une matière privilégiée pour les costumes d’hiver et le sportswear, surtout pour les tenues destinées aux loisirs en campagne. En tissu Oxford, coton et lin dominent la scène estivale, apportant un souffle de légèreté et convenant parfaitement aux climats plus chauds.
Les costumes arborent des détails spécifiques :
- Double ou simple boutonnage, avec 2 à 3 boutons surtout pour les vestes classiques.
- Poches à rabat ou plaquées, parfois inclinées pour marquer le style.
- Absence fréquente de fentes dans le dos, pour une esthétique plus épurée.
- Présence rare de gilet, désormais optionnelle, souvent plus bas et en V prononcé.
Caractéristique | Description | Exemple de maison |
---|---|---|
Coupes ajustées | Vestes cintrées accentuant la taille en sablier | Dior, Lanvin |
Tissus lourds | Laine épaisse, tweed robuste | Berluti |
Revers larges | Évolution vers des revers plus expressifs | Givenchy |
Absence de gilet | Optionnel, apportant plus de décontraction | Paul Poiret (dans sportswear) |
Manches doublées | Doublure en soie pour corps, coton pour manches | Hermès |
Évidemment, ces évolutions ne s’observaient pas uniquement sur les podiums des maisons prestigieuses comme Louis Vuitton ou Céline, mais aussi dans la rue et chez l’homme moderne. La silhouette ainsi dessinée préfigure largement le costume business contemporain, tout en gardant un charme vintage indéniable.
Montres, bijoux et accessoires : les détails qui définissent le style 1920
Au-delà des vêtements, c’est dans le raffinement des accessoires que la mode masculine des années 1920 déploie tout son éclat. À cette époque, les accessoires n’étaient pas uniquement fonctionnels, ils étaient la signature d’une élégance soignée, rappelant l’influence des grands joailliers comme Tiffany & Co. et l’importance du détail dans le look final.
Montres. Alors que les montres gousset dominaient encore les décennies précédentes, la montée en puissance de la montre-bracelet se confirme durant les années 20. Cette transition est largement favorisée par la disparition progressive du gilet, rendant moins pratique le port de la montre à chaîne. La montre-bracelet devient un objet stylistique aussi bien que fonctionnel, souvent ornée d’acier poli ou d’or, selon les moyens de son propriétaire.
Bijoux et boutons de manchette. Chez les hommes, les boutons de manchette connaissent un véritable essor, passant du simple outil utilitaire à un accessoire hyper personnalisé, gravé, ou orné de pierres semi-précieuses, en résonance avec un style de vie plus hédoniste. Ces détails confèrent une touche d’exclusivité, reflet aussi du savoir-faire des artisans de luxe et des marques telles que Hermès ou Berluti.
Pochettes de costume. La production en série permet désormais l’apparition de pochettes en soie imprimée et colorée, loin des simples tissus blancs classiques. Ces touches de couleur s’intègrent parfaitement à l’esthétique Art Déco, omniprésente dans la décennie. Marqueurs de goût aussi bien que d’un certain raffinement, elles demeurent une signature incontournable pour l’homme soucieux de son style.
Pour aller encore plus loin :
- Canes (bâtons de marche), parfois ornés d’éléments précieux.
- Lunettes en celluloïd imitant les cornes ou le tartois, un matériau innovant.
- Écharpes en cachemire ou en laine fine, pour les saisons froides.
- Cravates à motifs géométriques, plus courtes et plus légères que précédemment.
- Pinces et barrettes de col pour affiner le rendu du col de chemise.
Accessoire | Matériau ou détail | Impact stylistique | Marque associée |
---|---|---|---|
Montre-bracelet | Or, acier poli | Transition pratique et élégante | Tiffany & Co. |
Boutons de manchette | Gravés, semi-précieux | Expression personnelle et luxe | Hermès, Berluti |
Pochette de costume | Soie imprimée | Couleur et raffinement | Givenchy, Céline |
Canne | Bois, métal, décorée | Élégance et statut | Paul Poiret |
Lunettes | Celluloïd | Look moderne et accessible | — |
Le style masculin des années 1920, en mariant pragmatisme et allure, s’inspire bel et bien de la haute couture et des grandes maisons, tout en restant applicable à la vie de tous les jours. Ces accessoires témoignent d’une époque où l’attention portée au détail faisait toute la différence.
Les pantalons et chaussures des hommes dans les années 1920 : confort et style en mutation
La décennie 1920 marque une étape charnière dans l’évolution des bas de costume et des chaussures, alliant héritage et innovation. Les pantalons connaissent un amincissement progressif de la jambe, s’éloignant des coupes larges de la Belle Époque pour un style plus élancé, quoique jamais excessivement ajusté. Cette silhouette est dictée par la nouvelle préférence pour les pantalons à taille haute, souvent rehaussée par des bretelles enfin mises à la mode, même si les ceintures commencent à s’imposer en particulier aux États-Unis.
Alors que les pantalons apparaissent souvent sans plis dans les premières années de la décennie, le milieu des années 20 apporte un changement notable avec l’introduction des plis simples pour améliorer la fluidité du tissu et le confort. Côté bas, les ourlets demeurent sobres, avec des revers d’1 à 1,5 cm, évitant tout effet de masse à la cheville.
Parallèlement, les chaussures masculines de l’époque combinent qualité et esthétique, avec une prédilection pour les derbies et les brogues en cuir véritable, souvent bicolores. Ces modèles à semelles robustes et talons légèrement surélevés illustrent un équilibre entre fonction et élégance. En outre, les chaussures deux tons, aujourd’hui un peu démodées, faisaient alors figure de tendance, peintes en deux couleurs pour un effet visuel captivant.
Quelques particularités dignes d’être notées :
- Le talon haut et la forme arrondie de l’avant du pied, typiques de cette époque.
- La brogue fine, délicatement ajourée, associée aux tenues formelles.
- L’usage quasi inexistant des baskets comme chaussures de ville, celles-ci étant réservées au sport.
- Le cuir de très haute qualité, souvent fabriqué en Europe ou aux États-Unis, avant la globalisation de l’industrie.
Type de chaussure | Caractéristiques | Usage | Concordance actuelle |
---|---|---|---|
Derby bicolore | Deux tons, cuir, semelle robuste | Habillés et sportswear | Chaussures oxford/dress actuelles |
Brogue fine | Ajouts décoratifs ajourés | Formel | Chaussures formelles actuelles |
Chaussures rubans ou lacets | Lacets étroits | Quotidien | Chaussures classiques |
Chaussures de sport | Souples mais sans usage urbain | Gym, basket | Baskets modernes |
Les doux contrastes des chemises et cravates : modernisation et confort
Le vestiaire masculin des années 20 n’est pas uniquement constitué de costumes et accessoires ; la base même – la chemise – subit une révolution stylistique subtile mais décisive. Les chemises présentent une nouvelle ère de confort et d’élégance, devenant plus proches du modèle que l’on connaît aujourd’hui. La prédominance du col attaché aux chemises remplace peu à peu les cols détachables, autrefois l’apanage des classes les plus aisées, vers une coupe plus pratique et simple.
L’épaisseur et la starification du col diminuent, remplacées par une matière plus souple, souvent coordinate avec le corps de la chemise. Un détail élégant : l’émergence du pin de col ou barrette de col, qui maintient le col élégant tout en mettant en valeur le noeud de cravate.
Les cravates en elles-mêmes sont aussi transformées. Plus courtes que leur pendant d’aujourd’hui, ces cravates sont plus légères, souvent sans doublure intérieure, rendant le noeud moins volumineux. Leur largeur varie mais reste modérée, avec des motifs géométriques ou club patterns qui reflètent l’essor des cercles privés et des clubs sportifs post-Première Guerre mondiale ; un phénomène qui inspire d’ailleurs le choix des maisons telles que Chanel ou Givenchy pour leurs motifs iconiques.
- Col attaché en tissu souple, parfois contrastant.
- Noeud de cravate mis en avant grâce au pin de col.
- Cravates plus courtes et légères, souvent non doublées.
- Motifs de cravate variés : géométrique, rayé, club.
- Émergence des nœuds papillon pour les soirées et événements formels.
Évolution du col | Style | Fonction |
---|---|---|
De détachable à attaché | Plus souple, moins rigide | Confort & simplicité |
Utilisation du pin de col | Met en relief la cravate | Esthétique et maintien |
Cravates courtes | Largeur modérée | Facilité de nouage |
Les influences sociales et culturelles sur le vestiaire masculin des années 1920
Le style vestimentaire des hommes durant les années 1920 ne peut se comprendre sans appréhender le contexte social et culturel qui le sous-tend. La décennie est celle du Jazz, de la montée des loisirs urbains, de l’essor du cinéma, mais aussi de la forte émancipation sociale après les contraintes de la Grande Guerre.
Sur le plan social, la démocratisation des moyens de production et l’apparition de la mode de masse permettent à un plus grand nombre d’hommes d’accéder à des vêtements auparavant réservés à l’élite, à travers des marques concurrentes des grandes maisons de couture telles que Paul Poiret ou Hermès.
Sur le plan culturel, la musique jazz venue d’Amérique influence la silhouette et pousse vers un style plus dynamique, fluide, parfois audacieux. Les sportifs adoptent des silhouettes particulières, jeunes travailleurs et étudiants aussi. Voici quelques traits majeurs :
- La montée du sportswear : knickerbockers, pantalons larges, pulls confortables.
- Le rôle croissant de la voiture privée change les codes, avec l’arrivée des casquettes de conduite et des lunettes de pilote.
- La mode devient un outil d’expression personnelle, loin des uniformes rigides d’avant-guerre.
- Les codes vestimentaires traditionnels se mélangent à des éléments plus libres et innovants.
Facteur | Impact sur la mode masculine |
---|---|
Années folles & Jazz | Style plus libre et audacieux |
Démocratisation des vêtements | Accessibilité accrue au style |
Automobile | Introduction d’accessoires spécifiques |
Émancipation sociale | Expression individuelle |
Cette période illustre parfaitement comment une décennie façonnée par des transformations technologiques et culturelles peut trouver dans le vêtement un miroir de ses évolutions, mais aussi un moyen de les incarner. Pour un aperçu fascinant de cette dynamique, la série télévisée Peaky Blinders demeure une référence visuelle forte.
La montée du sportswear et du casual dans la garde-robe masculine des années 20
Bien que le costume formel fût omniprésent pour le travail et les occasions spéciales, les années 1920 ont été le théâtre d’une révolution discrète mais déterminante : la popularisation progressive du sportswear et des tenues décontractées pour l’homme. L’essor des loisirs actifs — golf, tennis, voile — a favorisé l’apparition de pièces qui alliaient confort et style.
Le pull tricoté, souvent en laine douce et tricoté en V avec des bordures contrastantes, s’est imposé comme un vêtement à la fois pratique et élégant. Les pantalons courts façon knickerbockers, amples au genou, étaient destinés à ces sports tout en restant respectables en public. La technique des tissus évolue également, privilégiant des matières comme le coton ou le lin légers pour les saisons chaudes.
La mode automobile a ajouté sa contribution : les manteaux duster, longs et légers, conçus pour protéger des poussières, ainsi que les lunettes spécifiques et casquettes de pilote, sont devenus des attributs presque indispensables.
- Pulls en V tricotés avec bordures colorées.
- Knickerbockers amples jusqu’au genou.
- Dusters légers pour conduite automobile.
- Accessoires spécifiques : lunettes de pilote et casquettes.
- Maillots de bain simples, aux motifs colorés pour la plage.
Pièce | Usage | Matériau | Style |
---|---|---|---|
Pull en V | Sport et loisir | Laine | Modèle tricoté, bordures contrastées |
Knickerbockers | Golf, tennis | Coton, laine légère | Ample, genou long |
Manteau duster | Conduite automobile | Coton ou lin léger | Long, léger, ouvert |
Lunettes pilote | Protection yeux, style | Celluloïd | Grandes verres, monture épaisse |
Maillots de bain | Loisirs plage | Maille légère | Couleurs vives, motifs simples |
Cette tendance préfigure la démocratisation du sportswear qui se développera massivement dans les décennies suivantes, signant l’entrée de l’homme dans un nouvel âge du style et du confort.
Évolution des coiffures et de la barbe dans les années 1920 : du vestige à la modernité
En parallèle à l’évolution vestimentaire, la silhouette masculine s’affine également par le soin apporté aux cheveux et au visage. La Première Guerre mondiale a joué un rôle majeur à cet égard, influençant nettement les préférences esthétiques de la décennie suivante.
En effet, les soldats avaient été contraints de raser leur barbe et moustache pour permettre une meilleure étanchéité de leur masque à gaz, entrainant une généralisation du visage rasé de près dans la société civile. Si la moustache mince restait acceptable, les barbes garnies devenaient synonymes de vieillesse ou d’excentricité.
Les coiffures suivent également l’impératif de simplicité et de praticité. Les coupes courtes et nettes dominent, souvent coiffées avec du brillantine pour un effet lisse et lustré, une manière de soigner son allure tout en respectant les codes hygiénistes de l’époque.
- Visage majoritairement rasé, parfois fine moustache.
- Cheveux courts, bien peignés, avec effet brillantine.
- Moustache fine, soignée, associée aux figures d’autorité.
- Barbes rares et souvent associées à une image d’homme plus âgé.
- L’impact de la Première Guerre mondiale sur l’hygiène et l’apparence.
Style de barbe | Popularité | Contexte |
---|---|---|
Visage rasé | Très populaire | Hygiène et masques à gaz |
Moustache fine | Modérément populaire | Style raffiné masculin |
Barbe complète | Rare | Associée aux plus âgés |

Mode nocturne et tenue de soirée dans les années 1920 : un raffinement à ne pas négliger
Les soirées et occasions formelles dans les années 1920 se caractérisent par un raffinement strict mais parfois agrémenté de touches personnelles. Ainsi, la tenue appelée “Black Tie” commence à s’imposer pour les dîners et cérémonies, aux côtés du “White Tie”, réservé à la haute aristocratie et aux galas les plus prestigieux.
La veste de smoking se distingue par une coupe ajustée, des revers en satin et un pantalon généralement noir à bande latérale. Les chemises de soirée adoptent souvent un col cassé avec des boutons de manchette raffinés. La cravate noire traditionnelle cède légèrement parfois la place au nœud papillon, plus élégant pour la nuit.
De leur côté, les manteaux matinaux (“morning coats”) s’éloignent de leur usage quotidien et tendent à se réserver aux grandes occasions ou aux mariages, illustrant un classicisme qui se fait plus rare dans le vestiaire usuel.
- Black Tie : veste smoking à revers en satin.
- White Tie : tenue ultra-formelle pour galas et cérémonies.
- Cravates noires et nœuds papillon pour la soirée.
- Chemises à col cassé avec boutons de manchette.
- Manteaux matinaux pour occasions très formelles.
Type de tenue | Occasion | Caractéristiques |
---|---|---|
Black Tie | Dîners, soirées | Smoking ajusté, revers satin |
White Tie | Galas, cérémonies | Queue de pie, jabot, gilet blanc |
Morning Coat | Mariages, événements formels | Veste longue, pantalon rayé |
Comment s’inspirer du look masculin des années 1920 aujourd’hui
Revenir à l’élégance parfois oubliée des années 1920 pour son dressing en 2025 n’est pas qu’une fantaisie vintage : c’est renouer avec un style sophistiqué, adapté aux codes contemporains mais empreint du charme intemporel des maisons comme Chanel, Louis Vuitton ou Givenchy. Le recours à une coupe adaptée et des accessoires choisis permet un look qui allie héritage et modernité.
Quelques pistes pour adopter cette attitude :
- Optez pour un costume ajusté aux influences années 20, à revers plus larges et à taille marquée.
- Ne négligez pas les accessoires : une pochette en soie, une jolie montre-bracelet de style vintage.
- Trouvez votre chapeau idéal, fedora ou casquette plate, en fonction de votre personnalité.
- Mixez textures et motifs pour éviter un look trop ressassé, avec un clin d’œil aux motifs Art déco.
- Incorporez des pièces casual comme un pull V ou un portefeuille en cuir Berluti pour un contraste subtil.
Pour les passionnés de mode souhaitant approfondir cette thématique, le site Secrets des Hommes offre une mine d’inspiration autour de la mode masculine à travers des décades emblématiques.

FAQ sur la mode masculine des années 1920
- Pourquoi les hommes portaient-ils systématiquement un chapeau dans les années 1920 ?
Le chapeau, comme le fedora ou la casquette plate, était un symbole d’élégance, de statut social, et un élément pratique pour protéger du soleil ou des intempéries. Il était un incontournable de la tenue masculine, reflet des normes sociales de l’époque. - Quelle est la différence principale entre un costume des années 1920 et un costume moderne ?
Les costumes des années 1920 se distinguent par une taille plus marquée, des revers larges et souvent une absence de fentes, ce qui leur confère un look plus rigide et structuré comparé aux costumes contemporains plus fluides et polyvalents. - Les hommes portaient-ils des accessoires spécifiques ?
Oui, ils portaient des boutons de manchette, des montres-bracelets, des pochettes colorées et parfois des cannes, qui servaient autant à la fonction qu’à la démonstration d’élégance. - Le sportswear existait-il réellement dans les années 1920 ?
Effectivement, le sportswear commence à émerger avec des pièces pratiques comme les pulls en V, les knickerbockers ou les manteaux duster, influencés par la montée des loisirs et de l’automobile. - Où trouver aujourd’hui des habits inspirés des années 1920 ?
On peut se tourner vers des boutiques vintage spécialisées, des couturiers proposant des collections rétro, ou encore des enseignes en ligne proposant des reproductions et des accessoires d’inspiration telles que sur Secrets des Hommes ou dans des boutiques vintage réputées.